- Accueil
- Notre rôle
- Proximologie
- Recherche
- Publications
- Législation
- En pratique
L’augmentation du nombre de personnes âgées a un impact sur les finances de la nation. Ces personnes expriment des besoins croissants en aide. Or, tout le monde n’a pas la possibilité d’une part, d’avoir un proche qui s’occupe de soi et, d’autre part, d’avoir les finances nécessaires pour rémunérer des services d’aide à domicile. Dès lors, la solidarité nationale via des aides financières doit entrer en action.
4,5 milliards d’euros, c’est le coût de la prise en charge des malades d’Alzheimer1.
Parmi ces aides financières signalons l’Aide Personnalisée pour l’Autonomie (APA) représentant aujourd’hui, selon le rapport 20072 de la Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie (CNSA), plus de 4 milliards d’euros et la Prestation de Compensation du Handicap (PCH) représentant un peu moins d’un milliard d’euros. A ces deux aides, il faut ajouter les dépenses participant de l’aide à l’autonomie, c’est-à-dire les dépenses d’assurance maladie et d’hébergement, représentant à peu près 5 milliards d’euros. La somme de ces aides équivaut aujourd’hui à plus de 2% du PIB.
Par ailleurs signalons aussi le Chèque Emploi Service Universel (CESU) qui, depuis le 1 janvier 2006, facilite l'accès aux services d'aide à la personne.
Parallèlement à cela, en regard de l'état des finances de la nation, la sphère privée est amenée à prendre de plus en plus en charge le coût de la dépendance. Le relai est alors pris par les Etablissement d'Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes (EHPAD), structures privées. Or tous les malades n’ont pas les moyens financiers d’assurer leur propre prise en charge.
C’est, entre autres, pour cette raison que des rapports3 préconisent l’établissement d’une cinquième branche à la protection sociale, prenant en compte la perte d’autonomie. La dépendance serait ainsi pleinement financée par la solidarité nationale. Resterait alors à savoir comment nourrir ce budget….
Comme le souligne Marie-Eve Joel, « Une première approche consiste à évaluer la charge de travail de l'aidant à partir du coût de remplacement de tous ces professionnels4 ».
« (…) la disponibilité d’une épouse comme aidant principal générait une économie annuelle moyenne de plus de 21 600 euros par personne dépendante aidée dans les dépenses de soins de longue durée de quinze pays de l’OCDE en 19955 ».
Par ailleurs l’aidant peut être absent de son travail, prendre des congés d’accompagnement afin d’être en mesure d’aider au mieux la personne malade. L’aide apportée prend alors un volume horaire équivalent à celui d’une activité professionnelle.
« Les 52 4000 personnes considérées comme dépendantes (…) nécessitent en moyenne 37,4 heures d’aide hebdomadaire6 », soit plus d’un temps-plein.
La prise de congés d'accompagnement, le passage en temps partiel ou l’arrêt de son activité contribuent à la baisse du niveau de vie économique de l’aidant. Le professeur Peter S. Arno7 estime à 257 billions de dollars en valeur moyenne le coût de l’aide informelle aux USA.
Quelques repères bibliographiques
Pour aller plus loin
An. Mizrahi, Ar. Mizrahi. « Évolution de la consommation médicale des personnes âgées», Gérontologie et Société, 30 ans de politiques vieillesse, n° 81, décembre 1997.
Consultez les fiches liées aux aides financières destinées à la prise en charge de la dépendance
Accédez à des publications traitant du poids économique de l'aide informelle (site en anglais)